Claudia Chan Tak

Entre-Deux

  • Entre-Deux est une cartographie dansée de la quête identitaire de Meihan, une jeune femme d’origine chinoise adoptée à l’international. Oscillant entre deux cultures, deux réalités, elle navigue à travers une série de duos qui sondent ses racines et révèlent les multiples couches de son identité. Chaque rencontre fait émerger un reflet, une résonance, une complicité. Dans un esprit de sororité, six danseuses l’inspirent à faire émerger une part oubliée ou cachée de son identité en partageant la scène et leur propre vécu. Cette pièce, née de sa rencontre avec Claudia, porte la trace d’un dialogue intime et artistique entre la danseuse et la chorégraphe. Ensemble, elles tissent un récit sensible, fait de ruptures et de connexions, où le corps devient un territoire de réminiscence, d’exploration et de transformation.

    • Chorégraphie Claudia Chan Tak

    • Idéation, interprétation et collaboration à la chorégraphie Meihan Carrier-Brisson

    • Interprétation et collaboration à la chorégraphie Mary-Lee Brunet, Chanel Cheiban, Noguaye Dubois, Emmanuelle Métivier (Emmötionnal Damage), Coralie Plante, Jeanne Théroux-Laplante

    • Conception sonore Elsasoa Jousse (NGL Flounce)

    • Conception d’éclairage Tiffanie Boffa

    • Costumes Jessica Poirier-Chang

    • Direction de répétitions Jessica Serli

    • Dramaturgie Dédé Chen

    • Maquillage Natacha Filiatrault

    • Soutien financier Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts de Montréal

  • Le moment venu, l’ombre se dissipe et les musiciens sur fond de chants d’insectes se font entendre pour débuter cette rencontre qui se déclinera en différentes parties toutes solennelles parsemées de moments magiques. […] Se joindra à elle, en plus des deux musiciens (Jackson Jaojoby et Benjamin Kamino), quatre femmes qui effectueront un rituel fort captivant ! Et lorsque Claudia se dirige tout devant pour s’insérer dans ses habits dominant l’espace, il y a de la magie dans la place. Difficile, sinon impossible de traduire en mots la poésie de ses gestes tout comme la relation symbiotique avec autant les insectes de Madagascar (qu’elle a découvert durant sa résidence à l’Insectarium) que les souvenirs familiaux, sinon que de les ressentir. […] Au final, une rencontre riche autant par sa forme que par son aspect fort solennel, merci Claudia de ce partage !

    De façon surprenante, mon carnet n’aura pas droit à des impressions inscrites dessus. Parce que des marches sur lesquelles je suis assis, je suis captivé (oui, oui !!!) par ce que je vois. Le tout débute par ces doigts qui marquent l’espace par terre, comme pour y laisser une trace et entreprendre le chemin dans cet entre-deux. Celui de la recherche d’une quête identitaire, comme l’indiquait la courte description. Cet aspect ressort grandement tout au long avec les mouvements surtout en duo qui laisse bonne place à l’entre-deux dans différentes déclinaisons interpersonnelles et des relations ressenties qui peut s’y établir. Il y a des mots pour tenter d’expliquer certaines réalités, mais parfois, tout en simplicité et efficacité, les gestes sont plus éloquents. Et dans ce hall d’entrée, lieu entre l’extérieur et l’intérieur, Claudia Chan Tak a réussi à nous faire ressentir ce que les mots ne peuvent pas transmettre. Une fois le tout terminé et les applaudissements fort mérités terminés, je ne peux m’empêcher de féliciter les artisanes de ces moments […].

    Robert St-Amour, Sur les pas du spectateur (19 mars 2024)